Présentation
de mon travail
Mes toiles sont le reflet de ma personnalité J’aime travailler
les couleurs et la matière en fonction des thèmes du
SUD
Tout en favorisant les jaunes et or, j’aime décliner les
rouges à l’infini.
J’affectionne tout particulièrement la peinture au couteau,
technique qui me permet de mieux satisfaire mon goût prononcé pour
la matière, pour la masse, pour le contact charnel. Il m’arrive
encore aujourd’hui de peindre directement avec les tubes.
Paradoxalement, j’aime aussi travailler avec minutie l’élégance
des costumes de fêtes, avec des fils de peinture d’or,
telle une brodeuse de haute couture
Réflexion sur l’art
L'oeuvre d'art est un support, un contenant dont la dimension du contenu
se crée et se partage avec l'amateur, spontanément ou
progressivement.
L’art pour moi ne peut exister sans cet étrange mariage
de l’objet et de celui qui l’observe, le désire
ou le rejette.
Cosas de toros, je n'y suis évidemment pas insensible.
Cosas de toros et de talent, c'est plus rare. D'où le frissonnant
plaisir que l'on ressent à s'imprégner des oeuvres de
Domi.
José Bergamin, auteur de La Solitude Sonore du Toreo",
disait :
"
Je crois que l'art de toréer, comme tout art (s'il est vivant,
créateur, ou libéral, comme on disait autrefois), n'a
pas de technique. Ce n'est pas un sport. Ce n'est pas un jeu sportif,
mais artistique, c'est à dire poétique".
Domi maîtrise suffisamment la technique pour laisser passer son
art, pour laisser s'exprimer sa vision poétique de ce monde
unique, où la vie et la mort sont mises en scène chaque
dimanche, à la cinco de la tarde.
Elle a puisé à sa source personnelle les couleurs qui
dominent ses oeuvres. Dans sa fontaine, se mirent les grands-parents
espagnols, le sud, la joie de vivre.
Les traînées de peinture sur ses toiles sont le sang qui
coule sous les rayons du soleil.
Le jaune de la bandera castillane et du soleil éternel.
Le rouge de la même bandera, et du sang qui coule.
Sang qui coule dans les veines pour que dure la vie.
Sang qui coule sur le sable quand l'âme s’évade.
Comme Domi, son oeuvre est vivante et sa maîtrise s'affine. La
lame du couteau étale maintenant des bleus (les bleus de l'âme
?) et va chercher derrière le rideau un nouvel esprit, plus
abstrait, plus recherché, plus secret aussi. Bref, le travail
d'une artiste qui va de l'avant sur son camino de Santiago personnel.
La classe.
Merci à toi, Domi, de nous donner à vivre par tes toiles
ces émotions essentielles, de nous donner à entendre
cette musique secrète du toreo, cette musica callada.
Con mucho gusto,
Benat del angelu
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